Le mimétisme

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Partout dans la nature se livre une guerre silencieuse où prédateurs et proies s’opposent, les uns pour attaquer et les autres pour se défendre. Les adversaires recourent souvent à une même stratégie : le mimétisme.

Poisson-grenouille imitant une éponge
La sélection naturelle, impitoyable, élimine les espèces dont l’évolution n’est pas assez rapide ou adéquate. La diversité des méthodes élaborées au cours de milliards d’années dans le monde animal pour tromper l’adversaire est étonnante. Les changements de couleurs et la disposition particulière des taches représentent les tactiques défensives les plus employées. Quelques animaux recourent à un phénomène baptisé homochromie (même couleur) : ils sont ainsi capables de se confondre avec le milieu ambiant, ce qui les rend difficilement décelables.

Le mimétisme est une stratégie adaptative d’imitation. Cela permet par exemple à une espèce d’échapper à d’éventuels prédateurs. Les stratégies mimétiques sont de divers types, comme les espèces qui disposent de moyens d’échapper à la vision du prédateur - on parle alors de camouflage ou de mimétisme cryptique - ou comme le fait de se faire passer pour une autre espèce, par exemple en se parant des attributs d’espèces non comestibles, voire dangereuses. Toutefois, le mimétisme peut répondre à d’autres contraintes, telles que la reproduction ou la prédation (cas de la blennie dévoreuse).Poisson-scorpion furtif

 

Il existe une différence majeure entre le mimétisme et le camouflage du point de vue de leur évolution : si l’aptitude au camouflage, notamment par la couleur, peut apparaître et se développer très rapidement au sein d’une espèce par le jeu des mutations et de la sélection, le mimétisme au contraire implique un mécanisme complexe Petite rascasse rouge dans une gorgonede co-évolution mettant en jeu trois espèces : l’espèce servant de « modèle », l’espèce imitatrice et l’espèce dupée.

 

 

François Zylberman


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